« On voit, à Versailles, de chaque côté de la cour royale, deux bâtiments assez exigus, élevés d’un seul étage, et qu’on appelle encore ailes des ministres. On y logerait aujourd’hui malaisément les seuls gardiens de bureaux d’un de nos ministères. Au temps de Colbert, ces deux pavillons abritent toute l’administration du royaume. Il veut que « l’ampleur des résultats contraste avec l’économie des moyens ». Pour la marine, par exemple, un secrétaire général, sept ou huit commis, voilà tout le personnel ; et on accomplit des prodiges. Au début, pas un navire, pas un marin, pas un port de guerre. Colbert s’évertue, et en dix ans, la France possède 100 vaisseaux, 60 000 matelots, Brest, Toulon, Rochefort, Dunkerque, – et Cherbourg est entrepris. »
Gosselin Lenotre – Colbert au travail